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22 septembre 2014

La liste de mes envies de Grégoire Delacourt, 2012

Que feriez-vous si vous réussissiez à gagner 18 millions d'euros à l'euromillions? J'ai bien quelques idées mais rien de fou pour autant? C'est pourtant un des thèmes principaux du roman de Grégoire Delacourt. Et de cet élément perturbateur (ou de cette bonne nouvelle) découle tout un questionnement pour le personnage principal de ce roman, paru en 2012.

Gregoire-Delacourt-en-tete-de-liste

Jocelyne Guerbette est mercière à Arras. A 47 ans, elle semble avoir trouvé un équilibre dans sa vie. Ses deux enfants sont partis de la maison, avec plus ou moins de réussite, son commerce retrouve un nouveau souffle grâce au blog que Jocelyne a mis en place et son mari, Jocelyn, semble avoir retrouvé sérénité et amour pour sa femme. Assez souvent, Jocelyne se dit que, malgré de nombreux sacrifices et coups durs, elle s'en est pas mal sorti et vit sereinement (à défaut d'être riche). Sauf que....et oui, Jocelyne se laisse un jour convaincre par deux de ses amies de jouer à l'euromillions. Elle apprend quelques semaines plus tard qu'elle est l'heureuse gagnante de plus de 18 millions d'euros. De là, quels choix faire?

env

Je vais sûrement être confuse car je ne peux pas expliquer réellement pour quoi j'ai apprécié ce livre. Disons que je me suis prise d'empathie pour Jocelyne Guerbette. On est mélancolique avec elle lorsqu'elle nous parle de sa jeunesse, on est ému à l'évocation de la mort de sa mère, on souffre avec elle au moment où elle narre les quelques années malheureuses de son mariage. Et à la fin du roman, on comprend pour l'auteur termine ainsi, avec un personnage aux sentiments renouvelés. Je reste évasive car tout le roman repose aussi sur la fin de celui-ci, sur les choix pris par les personnages principaux.

Après, il est appréciable de lire un roman sur la région sans craindre les énormes clichés habituels. Par exemple, Jocelyne habite Arras et aimerait partir ailleurs pour "découvrir" du pays. Mais aucun énorme cliché sur le ch'ti ou la pluie torrentielle quotidienne. Celient viendrait-il du fait que l'auteur lui-même est originaire de Valenciennes? Peut-être.

Il est aussi intéressant de suivre Jocelyne, ses choix, la raisonnement qu'elle opère face à chaque décision qu'elle a prise dans sa vie. Et en même temps, on finit par l'admirer, notamment lorsqu'elle se plaît à évoquer ses goûts littéraires ou artistiques.

Ainsi, même si la presse est assez dure face à certains des romans de Grégoire Delacourt, je trouve que celui-ci vaut la peine d'être lu. Quant au film qui est sorti l'année suivante, j'avoue ne pas l'avoir vu...car j'ai beaucoup de mal avec l'actrice Mathilde Seigner sic.

Sur ce, bonne lecture!

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