Quand un magazine féminin crée des petites...qui virent au plagiat!
Chaque début de mois, telle une guerrière, je pars à la conquête de ma papeterie/magasin de presse préféré dans mon petit patelin et je ramène quelques magazines, dont mon causette dont je vous ai déjà parlé dans la rublique "coup de coeur". Ca fait presque 2 ans que j'adhère au slogan "Plus féminine du cerveau que du capiton" de Causette et aucun numéro ne me déçoit! Sauf que début octobre est apparu un nouveau magazine Bridget. Ma curiosité m'a poussé à l'acheter...et à l'étudier. Préparez-vous, je vais exploser sic!
Pour ceux qui connaissent Causette, ce magazine allie magazine d'information, de culture générale et magazine féministe. Il y a des interviews de vraies données, un travail de terrain et des avis tranchés. En tant que lecteur, on adhère, on rit, on est ému et on peut aussi prendre un peu de distance. En tout cas, ça me fait toujours un peu enrager que le mag' soit rangé dans les magazines féminins: je n'ai rien contre les mag' féminins mais les sujets sont très différents! Mais passons maintenant à Bridget.
Bridget...le nom m'a fait tiquer quand j'ai acheté le magazine. Ca me fait penser à Bridget Jones qui m'a fait rire mais qui n'est absolument pas féministe. Commençons par les quelques points positifs. Ce n'est que mon opinion, mais pour moi, Bridget serait une sorte de pré-Causette. Cela s'adresserait aux 18-30 ans qui se cherchent face au féminisme. Le slogan a limite cette visée pédagogique "Parce que le féminisme n'est pas un gros mot". Au niveau des thèmes présentés, les sujets sont généraux, accessibles et font tout pour attirer le lecteur. Un sujet qui m'a plu concernait un show américain qui suit le quotidien de riches jeunes femmes américaines d'origine juive...et ce sujet montre la vision que la société américaine a des femmes juives. Le style est efficace et les journalistes ont une petite touche humoristique. Mais mes compliment s'arrêtent là.
Dès l'édito, ce qui saute aux yeux, c'est le plagiat. A gauche se trouve l'édito de Bridget et à droite celui de Causette. Et ce qu'on voit là se reproduit tout au long du magazine: dans Causette, il y a beaucoup de fausses pubs à l'ancienne; dans Bridget ce sont des photos de nana avec des citations de féministes. Les rubriques se ressemblent et certains thèmes étudiés dans Bridget sont des anciens thèmes étudiés par Causette.
Un autre souci concerne l'équipe éditoriale de Bridget: rue 89, en lien avec le Nouvel observateur, en parle dans plusieurs articles au mois d'août. Le directeur du magazine est Frédéric Truskolaski, patron de presse sans scrupules, possédant plusieurs magazines et ayant fait l'objet d'une enquête...par Causette. De la même manière, on ne connaît pas l'identité des journalistes de Bridget...et le directeur de publication a été accusés à plusieurs reprises de mal payer certains de ses "journalistes" (souvent des étudiantes). Un très bon blog d'ailleurs a mené l'enquête et je vous en mets le lien:
http://www.toutalego.com/2013/08/jai-enfin-lu-bridget-le-nouveau.html
Pour terminer, il y a de la déception, voire un peu de colère face à Bridget. En effet, qu'il y ait des nouveaux magazines qui s'inspirent de Causette et qui veulent perpétuer un féminisme moderne et qui ne castre pas l'homme (le pauvre sinon sic!) soit. Mais que cela tombe dans le plagiat avec un directeur qui chercherait (peut-être) à se venger de Causette et de son enquête, là, c'est du grand n'importe quoi!!! Je termine donc sur ce cliché, qui résume bien mon opinion (^^)!