Katherine Pancol, Embrassez-moi

Attaquons-nous aujourd'hui à une auteure assez connue dans le monde du livre: Katherine Pancol. Cette auteure, née en 1954 au Maroc, a été tour à tour ou simultanément professeur de français-latin, journaliste, écrivain, a vécu au Maroc, en France, aux Etats-Unis...

De tous ses romans, j'ai choisi celui qui n'est pas le plus médiatisé, à savoir Embrassez-moi, paru pour la 1è fois en 2005.

L'auteure a connu et interviewé dans sa carrière Louise Brooks (1906-1985), actrice du cinéma muet du milieu des années 1920 à la fin des années 1930. Toutefois, il s'agit bien d'un roman car la narratrice est Angela. Louise et Angela, femmes fortes, indépendantes, caractérielles et changeantes qui ont vécu les mêmes souffrances et les mêmes passions et désillusions en amour. Louise se dévoile à la fin de sa vie à Angela, tandis que cette dernière essaie péniblement de guérir d'un amour qui se meurt. On découvre également Louise la jeune, Mathias, Virgile...Des personnages qui se croisent et dont les destins se font et se défont entre la France et New York.

Louise Brooks

Je m'arrête là dans les explications de la trame du roman afin de ne pas trop en dévoiler. Toutefois (et ce n'est QUE mon opinion), je n'ai pas apprécié ce roman. Et pour en avoir discuté avec des amateurs de Katherine Pancol, on m'a expliqué que ce style que je n'ai pas trop apprécié est présent dans tous ses romans. Alors je m'arrêterai à celui-ci. Avant même de l'acheter, j'avais déjà hésité lors de la lecture de la 4è de couverture: finalement, le résumé même annonce le style et la manière d'écrire de l'auteur. J'aurais dû me fier à mon instinct. Mais j'ai poursuivi.

Le problème pour moi ici est que l'on a l'impression que le roman n'est pas structuré et que la narratrice fait défiler sa vie, ses rencontres, ses instants avec Louise Brooks ou Mathias de manière décousue. Les personnages apparaissent, repartent, reviennent, se répètent...cela m'a fait penser à ces rêves que l'on fait la nuit et qui sont sans logique. Le 2è problème vient des personnages féminins qui m'ont, je vous l'avoue, agacé. Que ce soit Louise Brooks, femme passionée et colérique qui s'est elle-même créée sa chute et ses déboires ou Angela, femme qui se dit forte mais qui ne vit qu'avec des doutes et qui les énonce...dans les 2/3 du livre. Il y a trop d'hésitations chez Angela qui semble refléter celles de l'auteure et cela ralentit le lecteur. J'ai dû lire le roman en plusieurs étapes car il fallait s'y tenir, tenter de le terminer.

Le côté surprenant et rapide n'arrive que 20 à 30 pages avant la fin. Petite pirouette dynamique mais qui ne rattrape pas les longueurs qui sont parsemées dans Embrassez-moi. Pour ma part, j'en ai été déçue mais je le rappelle encore: ce n'est que mon avis.