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6 mai 2013

Histoire ... La fusillade de Fourmies

Le 1er mai vient de passer, alors on va repartir dans le passé afin d'évoquer un évènement qui a eu lieu dans le Nord de la France, en 1891, à Fourmies : la fusillade du 1er mai 1891.

Fourmies est une cité industrielle du nord de la France, atteignant à la fin du XIXème siècle son apogée. La ville dépendait en grande partie du textile. Il y avait environ 15000 habitants avec principalement des ouvriers.

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C'est aussi la période ou les socialistes guesdistes tentent de s'organiser en syndicat afin de faire valoir les droits des ouvriers et de voir leur maigre salaire augmenté et leur temps de travail diminué... Paul Lafargue, un des dirigeants, lance un appel à la grève générale pour le 1er mai 1891. 
Les patrons, que cette incitation à la grève dérange, font placarder sur les murs de la ville une affiche exprimant clairement qu'ils ne céderont pas aux revendications des ouvriers. Ils incitent aussi le maire à faire venir deux compagnies d'infanterie du 145° régiment de ligne.

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Le 1er mai, la manifestation est prévue pour se dérouler dans une ambiance détendue, festive et pacifique. A 9h il y a une première échauffourée avec les gendarmes. Les ouvriers vont à la mairie porter leurs revendications dès 10h. Les slogans clament la journée de 8h et la libération de leur collègues emprisonnés le matin lors de l'échauffourée. Vers 18h il y a environ 200 manifestants sur la place de l'église face à 300 soldats équipés de nouveaux fusils (les Lebels). La foule pousse en avant, certains soldats reçoivent des cailloux. Le commandant fait tirer en l'air une première fois sans que rien ne change. Ils sortent alors les baïonnettes et font un pas en avant. Les manifestants, pensant qu'ils cèdent, s'enthousiasment et font avancer leur porte drapeau. Le commandant donne alors l'ordre de tirer sur ce dernier.... 

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La fusillade fait neuf morts et 35 blessés en moins d'une minute... L'évènement connaît un retentissement dans tous les journaux français, souvent en première page. On en retient surtout l'aspect tragique et une fusillade qui a fait comme victimes des enfants notamment...

Clémenceau dénonce l'attitude des forces de l'ordre. Les manifestants arrêtés sont amnistiés. Les provocateurs de la grève, Lafargue et Culine sont condamnés pour provocation directe au meurtre.

Les députés décident de voter un secours de 50 000 francs pour les familles des victimes. La journée de 8h ne sera accordée qu'en 1919....

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